الجمعة، 15 مايو 2009

Bijoux
Bijouterie talismanique
L'artisanat tunisien a su longtemps perpétuer la tradition du porte-bonheur, tradition que l'on trouve bien ancrée dans la plupart des cultures du bassin méditerranéen. Une production typique est celle de la khamsa mais elle prend aussi la forme d'étoile d'argent ou de corne de corail utilisés en pendentifs auxquels sont attribués des mérites spécifiques. Ces symboles sont stylisés à l'extrême de façon à
respecter l'interdiction islamique de toute représentation figurative



Bijouterie de thésaurisation

Comme dans toutes les sociétés, le monde agricole en Tunisie a souhaité se prémunir des aléas climatiques pouvant compromettre une récolte. Ainsi, les excédents des années fastes sont temporairement convertis en bijoux d'argent, parfois d'or. L'aspect des bijoux est secondaire mais leur poids reste déterminant : on recherche de lourds bracelets ou des pendentifs plus légers d'argent aplati ; leur patine et leur degré d'usure importent peu. Ces bijoux, souvent rustiques, aux formes simples et géométriques, ciselées ou quelquefois rehaussés d'un simple grènetis, sont souvent improprement qualifiés de bijoux « berbères » car certains sont des bijoux d'origines empruntés ou de style inspirés par les cultures sahariennes voisines



Il n'est pas rare de rencontrer des monnaies de dix francs en argent d'époque révolutionnaires ou à l'effigie du roi Louis-Philippe directement remployées comme pendentifs ou élément de collier. Djerba, et notamment Houmt Souk, accueillait le foyer des artisans de bijoux le plus actif dans ce travail « rustique » : ces bijoutiers provenaient pour un bon nombre de la communauté juive séculaire établie à Djerba. Sfax s'est également signalée pour sa production artisanale de qualité. Ces artisans alimentaient le marché de leur productions mais assuraient aussi partiellement le rôle de banquiers et de caisse de prévoyance et ont exercé leur art jusqu'à l'époque contemporaine

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